Je reçois régulièrement des femmes en processus de procréation assistée à la clinique. La fécondation in vitro, l’induction de l’ovulation, la stimulation du cycle menstruel ou, encore, l’insémination artificielle se révèlent généralement difficiles, et ce, tant sur le plan physique que psychologique. Heureusement, l’acupuncture peut contribuer à améliorer les chances de succès.
Procréation assistée : l’acupuncture, un complément positif
Au fil des ans, j’ai traité de nombreuses femmes prêtes à n’importe quoi pour avoir un enfant. Parmi les patientes que j’ai reçues à mon bureau, il y avait Natacha*. Elle était venue me rencontrer parce qu’elle voulait mettre toutes les chances de son côté pour sa neuvième – et dernière ! – insémination. Elle était stressée, et elle avait besoin de se sentir plus sereine par rapport à cette nouvelle épreuve…
En plus de contribuer à régulariser le cycle hormonal, l’acupuncture est reconnue pour relaxer le corps et l’esprit. Selon l’Association des acupuncteurs du Québec, « elle intervient dans la modulation de l’activité cérébrale. Ceci lui permet d’avoir une action sur l’insomnie, le stress, l’anxiété et la santé mentale. Les traitements d’acupuncture aident [aussi] à rétablir l’homéostasie ou l’équilibre naturel du corps en influençant les systèmes endocriniens (hormones) et le système nerveux autonome (sympathique et parasympathique). » C’est pourquoi il est possible d’affirmer que l’acupuncture représente un bon complément à la procréation assistée. L’Organisation mondiale de la santé admet même ses bienfaits sur les problèmes associés à la reproduction.
Pour Natacha, sa série de visites à la clinique lui avait permis de vivre sa dernière insémination de manière beaucoup plus positive que les autres. D’ailleurs, sa fille Olivia* a maintenant trois ans !
Procréation assistée et acupuncture : des bienfaits à chaque étape
L’acupuncture se révèle bénéfique à chaque étape du processus de procréation assistée.
Cela dit, il est toujours préférable de commencer les traitements d’acupuncture avant le début des interventions. Pourquoi ? Parce que cette médecine millénaire contribue à favoriser la fécondation en travaillant, par exemple, les déséquilibres hormonaux qui provoquent différents signes et symptômes (ex. : douleurs ovulatoires, syndrome prémenstruel, douleurs menstruelles, pertes entre les règles [spotting], absence de menstruations, etc.).
L’acupuncture peut aussi aider à stabiliser le cycle menstruel et à clarifier les symptômes ovulatoires (présence de glaire, augmentation de la libido, etc.).
Durant le processus de fertilité assistée, l’acupuncture peut, dans une certaine mesure, diminuer les symptômes incommodants liés aux médicaments (ex. : humeur désagréable, fatigue, digestion difficile…) et réduire le stress associé aux rendez-vous et l’incertitude rattachée aux interventions.
S’il y a grossesse, l’acupuncture peut, bien sûr, rendre les symptômes du premier trimestre moins intenses. Et, dans le cas d’une fausse couche, elle peut aider le corps à récupérer de sa triste expérience.
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Dominique Cornellier
Acupuncteure
* Prénoms fictifs.
Propos recueillis par Jaime Roussel, rédactrice-réviseure, Communications Kelazar
Note importante :
Les informations offertes ici sont d’ordre général. Veuillez consulter un professionnel de la santé pour obtenir des conseils adaptés à votre situation.
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